Après des mois d’attente, de préparation et d’incertitude, nous partons enfin à la conquête de l’Amérique du Sud et sommes impatients de savoir ce que ces 9 mois de voyage nous réservent. Compte tenu de la météo et de nos centres d’intérêts, nous décidons d’atterrir tout au nord de l’Argentine à Puerto Iguazu. D’ici nous devrions aisément pouvoir parcourir les 5000 kilomètres qui nous séparent de la Terre de Feu, avant de remonter en direction de l’Équateur.
Dès l'arrivée sur le tarmac de « Iguazu 2000 », l'Argentine nous fait rapidement oubliée l'hiver breton en le remplaçant par un grand ciel bleu et plus de 30 degrés ambiants. Côté pratique, tout se passe sans encombre. Nous rejoignons l’auberge en bus et prenons rapidement nos marques. Enfin presque... car les banques, la monnaie, les cartes bancaires et le taux de change vont nous donner du fil à retordre ! Mais pour le moment nous filons admirer le coucher du soleil au point de rencontre des trois frontières.

Ces dernières sont marquées par le fleuve Paranà que nous surplombons depuis un belvédère. La photo est prise depuis le sol argentin et vous pouvez voir le Brésil à droite et le Paraguay à gauche. La rareté de la situation la rend plutôt exceptionnelle.

Après une première nuit de sommeil et un bon petit déjeuner nous sommes déjà en pleine forme et décidons de nous rendre aux célèbres chutes d’Iguazu. Les 275 cascades qui les composent s’alignent sur près de 3 kilomètres. La plus haute d’entre elles mesure 82 mètres et le tout est bien évidement classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Situées à la frontière, 80% des chutes se trouvent côté argentin et les 20% restants appartiennent au Brésil.

Dès notre entrée dans le parc nous avons l’immense chance d’apercevoir 3 toucans perchés en haut des arbres. Moi qui rêvais d’en admirer durant ces 9 mois de voyage, je n’aurais même pas eu à attendre 24h. Je suis émue devant tant de beauté et je note l’incompréhension dans le regard de Guillaume qui se demande ce que je peux bien trouver à cet « oiseau ». Pas étonnant venant le part de quelqu'un dont l'animal totem est le canard... 🦆

Au dessus de nous l’orage se lève, chassant ainsi le soleil qui nous avait accueilli hier. Cela explique probablement pourquoi nous sommes si peu à visiter la principale attraction de la région. On ne va pas s’en plaindre. Nous nous promenons sur les circuits Inferior (1,4 km) et Superior (1,7 km). On y trouve de nombreuses espèces animales, une végétation plutôt dense et beaucoup de miradors aux panoramas incroyables. Les coatis, aussi coquins que gourmands, tentent de s’emparer des en-cas de visiteurs les moins attentifs. Les chemins forestiers offrent quant à eux des points de vue de plus en plus impressionnants sur les chutes.

Un petit wagon de bois nous emmène ensuite à l’endroit le plus prisé : Garganta del Diablo. Il s’agit d’un précipice dans lequel se jettent les chutes dans un fracas assourdissant. Trempés de la tête aux pieds par le vent qui nous propulse les embruns, nous ne remarquons même pas que la pluie commence elle aussi à tomber. Nous sommes obnubilés par les couleurs, la grandeur et la puissance de ce lieu emblématique.

Tandis que Guillaume remporte le concours de T-shirt mouillé, on décide malgré l’orage de parcourir les 7 kilomètres du Macuco Trail. Nous y croisons 5 humains, 3 singes, 1 toucan et une créature inconnue dont l’ombre entre les arbres nous a nettement fait presser le pas. Au bout du sentier se trouvent un belvédère sur les hauteurs et une cascade dans laquelle il doit être très agréable de se baigner lors de fortes chaleurs.

10 kilomètres de marche le premier jour, 18 le second... la troisième journée est dédiée au repos, à l’organisation de la prochaine étape et surtout à se dépatouiller de la situation monétaire complexe du pays. Ce soir nous montons dans le bus et devrions arriver dans 20 heures à Buenos Aires, la capitale de l’Argentine.
On espère y manger une bonne pièce de bœuf, sur les conseils de Gaël & Marie que nous avons rencontrés à l'auberge.

Conseils et informations pratiques :

  • Avions : Rennes-Madrid (Iberia Express, 2h, 31€) et Madrid-Puerto Iguazu (AirEuropa, 11h25, 242€)
  • 1€ = 65 ARS (novembre 2019, ça fluctue ÉNORMÉMENT)
  • Bus de l'aéroport au centre ville : 250 ARS
  • Hostal Damaris : bon emplacement, wifi, eau potable, cuisine, personnel agréable. 330 ARS (5€) par nuit petit déjeuner inclus.
  • Chutes Iguazu côté argentin : 800 ARS (12€) (nous n’avons pas visité le côté brésilien car il s’agit plutôt d’un point de vue d’ensemble. Il est recommandé de s'y rendre en premier quand on souhaite visiter les deux parties. Nous lui avons préféré son voisin argentin : plus proche, plus varié, moins cher et moins bondé)
  • Transport de Puerto Iguazu aux Chutes D’Iguazu : 180 ARS

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Prochaine étape : Buenos Aires, capitale Argentine !