San Andrés, île colombienne et caribéenne

Jour 1 - San Luis & Rocky Cay

Le soleil se couche à travers le hublot de l’avion et nous jetons un dernier regard sur l’immense Bogotá et ses millions d’immeubles scintillants. Dès l’atterrissage nous profitons de 15 degrés supplémentaires et du doux bruit de vagues mélangé à celui des feuilles de palmiers. Vivement le lever du soleil, nous sommes impatients d’admirer les nuances de bleus qui font la célébrité de San Andrés.

Nous rejoignons notre hôte, Chris, qui semble ravie de nous présenter Little Reef. A mi chemin entre la maisonnette et la cabane, ce logement sommaire correspond parfaitement à nos attentes, nous sommes conquis !

Le soleil se lève, les lézards aussi et il est temps pour nous de découvrir les sept bleus de la mer des Caraïbes dont nous avons tant entendu parler. Un maillot de bain, un masque, un tuba, des claquettes, un dernier « pas la peine de mettre trop de crème, on sera dans l’eau » ... et nous voilà fin prêts pour la création de souvenirs aussi marquants que les coups de soleils qui orneront bientôt notre peau.

Nous longeons la côte jusque Rocky Cay, un petit îlot accessible à pied comme à la nage. Nous nous empressons de laisser nos affaires dans un casier et entrons pour la première fois dans la mer des Caraïbes. Est-il plus juste de la qualifier de transparente ou de turquoise? A vous d’en juger ;).

Les minutes défilent et notre principale problématique reste de savoir s'il est préférable d'observer les jolis poissons ou le beau paysage. Nous escaladons Rocky Cay pour redescendre sur sa droite ; les roches et coraux sont plus nombreux, les poissons aussi. L’excitation est palpable et chaque mouvement nous pousse à nous appeler mutuellement pour partager la moindre découverte. Nous ne le savons pas encore, mais ce n’est que le début d’un séjour de snorkelling qui s’avérera de plus en plus plaisant.

Malgré le temps orageux le soleil a bien tapé aujourd’hui et l’indice 50 aura eu raison de nous : j’enclenche le mode vanille/fraise et Guillaume s’apprête à peler pour la première fois de sa vie. Comme quoi, il y a un début à tout...

La faim se faisant sentir nous re-chaussons les tongs en direction de San Luis, la plus grande ville de la côte Est. Notre instinct nous guide vers Star's Kitchen, un resto-cabane qui ne paie pas de mine mais qui nous réserve l’un des meilleurs repas du séjour. Nous y dégustons du thon ultra frais, du riz coco, des patacones (chips épaisses de bananes plantain) ainsi que le célèbre Coco Loco (cocktail d’alcools et de lait de coco) boisson emblématique de l’île.

C'est la fin d'une merveilleuse journée et nous profitons d'une dernière baignade avant de regagner notre cabane parfaitement imparfaite à la nuit tombée.

Jour 2 - San Andrés & El Hoyo Soplador

L’absence d’isolation nous permet d’être réveillés par le soleil et le doux bruit des vagues (bretons un jour, bretons toujours). Nous avalons un petit déjeuner rapide et préparons notre sac pour la journée avant de sauter dans le bus en direction de San Andrés, capitale éponyme de l’île.

Un constat s’impose rapidement : la mer est toujours aussi bleue, le sable est toujours aussi blanc … mais les palmiers peinent à masquer les nombreux immeubles en arrière plan et le bruit des vagues est dissimulé par celui des moteurs et des gens. La ville à ses bons côtés mais nous ne regrettons pas notre implantation près de San Luis, bien loin du tumulte de San Andrés.

Toutes portes ouvertes, un second bus nous fait traverser l'île en direction de la pointe Sud et nous dépose devant El Hoyo Soplador. A l’origine, nous sommes surtout à la recherche d’un spot de surf (probablement imaginaire) mais quitte à passer devant une attraction, autant en profiter.

Nous pouvons donc rire un instant face aux vacanciers qui se prêtent volontiers à l'expérience. Il s’agit en fait d’un trou naturellement formé dans la roche corallienne, duquel est parfois propulsé un geyser d’eau de mer pouvant atteindre les 20 mètres de hauteur si les éléments sont réunis. Ce jour-là, la force des vagues faisait s’en échapper d’énormes bourrasques qui dressaient les cheveux des touristes sur leurs têtes, ce qui était plutôt amusant.

Sac sur le dos nous marchons le long de la pointe sud, seuls au monde, aux grés des palmiers et des maisons colorées. Quand soudain nous apparaît l’idée du siècle : pourquoi ne pas se baigner ici, puisqu’il n’y a personne? Et c’est ainsi que Guillaume rentra en France, épines d’oursins dans les pieds… Pas de bol, pour une fois qu’on oubliait nos chaussures d’eau !

On finira donc par rentrer barboter du côté de San Luis une fois de plus. Cela dit, on a connu plus désagréable comme solution de repli.

Jour 3 - La Piscinita & West View

Nouvelle journée, nouveau spot, nouveaux poissons! Ce matin nous traversons l’île à pied entre San Luis et El Cove afin de visiter La Piscinita, ou presque. Ce site de snorkelling payant est apprécié pour abriter pléthore de poissons. Forcément, lorsqu’on donne du pain aux visiteurs pour les nourrir, ils accourent, quoi de plus « naturel »… N’ayant pas spécialement envie de soutenir ce genre d’activité, nous avons décider de continuer notre chemin en longeant la mer, jusqu’à ce qu’une entrée ne soit plus grillagée. Et BINGO!

Quelques plongeurs d’un hôtel situé non loin de là étaient déjà présents (ce qui est toujours rassurant, on a retenu la leçon) et nous avons pu passer un merveilleux moment en chassant visuellement les poissons. Il y en avait de toutes les tailles et surtout de toutes les couleurs: zébrés, tachetés, unis … la Fashion Week des Caraïbes!

L’échelle présente sur les lieux facilite grandement la mise à l’eau, bien qu’on puisse également sauter depuis les rochers coralliens, mais la remontée est quand à elle plus technique avec les vagues qui claquent sur les roches ; disons qu’il s’agit d’être au bon endroit au bon moment.

La seconde partie de l’après-midi, nous l’avons passée sur un second site de plongée bien connu : West View. N’ayant pas trouvé d’entrée secondaire nous avons dû nous résoudre à passer par la caisse pour nous voir offrir un splendide bracelet vert fluo.
L’entrée dans l’eau est presque angoissante tant les poissons sont habitués à recevoir à manger de la part des humains. Nous nous éloignons de ces poissons ternes et grassouillets afin de partir à la recherche de quelque chose de plus authentique.

Il faut battre un peu des pieds mais de jolis petits poissons colorés (sans doute bien trop timides pour venir gratter leur sandwich à l’entrée) se baladent entre les coraux et les anémones. Pour faire simple : on s’éclate !

Et quitte à avoir participé au financement de la structure nous profitons tout de même d’un tour de toboggan avant de nager vers le large et d’apercevoir l’emblème du site : Poséidon et son trident.

Nous profitons des derniers rayons du soleil en remontant nous prélasser sur les sièges de bois. Les clous rouillés qui les maintiennent tant bien que mal nous regardent d’un air coquin mais à peine avons-nous le temps de contracter le tétanos que nous nous voyons mis à la porte pour fermeture. Nous trouverons finalement un petit coin à l’écart pour profiter de notre dernier coucher de soleil sur San Andrés, à deux.

Mais le temps passe vite au paradis, et le moment est venu de quitter ce havre de paix dont nous avons tant profité. Demain matin nous nous envolerons pour la sublime Carthagène des Indes et son architecture coloniale. Un programme haut en couleurs!

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